Laïcité- Point de vue – Le port de la Burqa contraire à la laïcité française

** Que le port de la Burqa, du niqab, du Haïk, du Hidjeb ou du voile, quelque soit la dénomination, soit ou non une prescription du Coran, n’intéresse nullement  la sphère publique et politique française et ne peut donc faire débat théologique, car toute pratique d’ordre religieux est réservée à la sphère privée et doit s’y cantonner, principe de base de la laïcité français ;

**Qu’il y ait dix, cent ou dix mille porteuses en France de signes distinctifs revendiqués comme religieux, ne change rien à l’affaire. Qu’il y en ait une seule, et cela serait suffisant pour marquer un refus d’intégration dans la nation française et une tentative de communautarisation, totalement contraire au caractère laïque de la France ;

**Que des femmes veuillent ainsi publiquement indiquer leur soumission à leur Dieu ou à une autorité masculine, heurte les tenants et successeurs du long combat pour l’émancipation de la Femme, progrès constitutif de la laïcité à la française ;

**Que ces femmes, qu’elles soient fraichement converties à l’Islam ou non, veuille se donner en exemple afin de convaincre d’autres «  sœurs » est manifestement une attitude et un engagement prosélyte, contraire à la neutralité de mise dans une société laïque ;

**Que ces mêmes femmes, embrigadées par leur mari, père, frère ou guide spirituel, veuillent manifester publiquement leur appartenance à un courant, un schisme, implique de nombreuses dérogations aux obligations de la vie publique et sociale en vigueur auxquelles doivent se soumettre les mouvements sectaires en France ;

**Que les tenants de la liberté de porter la Burqa veuillent, au nom d’une pseudo fierté religieuse, accuser ceux qui sont contre d’être des « ennemis de l’Islam » est un abus intellectuel de mauvaise foi, la laïcité ne se laissant jamais entrainer dans une quelconque « guerre de religion » ;

** Qu’assimiler le port de la Burqa à une quelconque mode vestimentaire passagère au même titre que le foulard palestinien ou le pantalon bouffant, serait faire injure aux convictions religieuses ;

…. Le port de ce signe distinctif dans la vie publique française n’est ni plus, ni moins, à nos yeux que l’une des manifestation d’un intégrisme qui voudrait entrainer la laïcité française dans un « relativisme religieux », où tout se vaudrait, piège d’une «  guerre des civilisations » ou de partage de la sphère publique entre minorités religieuses et ethniques engendrant le pire communautarisme.