C’est en septembre 2020 que, pour la première fois depuis le début de la même année, des décisions juridiques contraignantes furent prises afin de limiter et d’encadrer les dérives des autorités étatiques et locales dans la lutte contre la propagation de l’épidémie du virus grippal du Covid-19 .
Les obligations de porter de manière obligatoire et indifférenciée des masques dit « protecteurs » dans les espaces publics constituent « une atteinte à la liberté d’aller et venir et à la liberté personnelle des personnes appelées à se déplacer » dans les villes et communes concernées, rappelait le 2 septembre une ordonnance du Tribunal administratif de Strasbourg, saisi en référé par des médecins et personnels hospitaliers strasbourgeois. Le préfecture avait jusqu’au 7 septembre pour prendre un nouvel arrêté excluant les périodes horaires qui ne sont pas caractérisées « par une forte densité de population », ou des « circonstances locales susceptibles de favoriser la diffusion » du virus de la grippe. L’obligation de porter un masque devra également être levée dans « les périodes horaires durant lesquelles aucun risque particulier de propagation de ce virus n’existe », précisaient les tribunaux.
En Seine -maritime, la préfecture prenait les devants en abrogeant son arrêté qui imposait le port obligatoire du masque dans l’ensemble des 71 communes de la métropole de Rouen. Elle revenait également sur l’obligation du port du masque « dans les espaces publics des bois, forets et prairies sur le territoire » , une aberration abolie, avant même une décision des tribunaux.
Les atteintes aux Droits de l’Homme
S’il est du devoir des autorités médicales indépendantes, et particulièrement de la médecine dite généraliste, d’informer les patients sur les symptômes et les traitements d’une épidémie comme celle du Coronavirus, les instances qui dépendent de l’autorité gouvernementale ne peuvent monopoliser en exclusivité la « parole médicale » , au risque d’être accusées d’imposer la « parole politique. » Elles pourraient alors être accusées de « sélectionner » des points de vue susceptibles de soutenir une politique publique de la santé dans le cadre d’une campagne nationale s’inscrivant dans des visées gouvernementales politiques.
Le plus grand danger en France, comme dans tous pays démocratiques ou dictatoriaux -religieux ou militaires- fut une grave atteinte aux libertés individuelles et aux Droits de l’Homme :
Les Droits de l’homme, nés de la philosophie des Lumières dans la France et l’Europe du XIXe siècle , est un système de pensée fondé sur le postulat de la « liberté de la personne humaine sans autre considération », ainsi que l’a voulu l’un de ses concepteurs éminent , le Français René Cassin, dont les cendres reposent au Panthéon. Les Droits de l’Homme sont fondés sur la conviction que la liberté de la personne s’affirme aussi bien vis-à-vis du pouvoir temporel qui s’incarne dans l’Etat de droit, qu’au regard des divinités transcendantales qui, dans la France des Lumières » laissèrent place à la laïcité. Ainsi, au XIXe siècle la pensée de Karl Marx – qui avait mis l’accent sur le caractère purement formel des libertaires recommues dont l’exercice est fonction de la situation socio-économique du pouvoir- tout comme celle de F. Nietzche qui avait plaidé pour une aristocratie du surhomme, naissaient en contre-poids la philosophie des Droits de l’Homme qui se fonde sur une morale égalitaire et jamais discriminatoire mettant le Citoyen indépendant au cœur du système. C’est-à-dire la politique par d’autres moyens, en particulier dans le cadre de la mondialisation des valeurs et dans la naissance de la civilisation du numérique.
Mais reste impérieuses et dramatiques la nécessité, en ces jours de « dictature par la santé », les injonctions de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme adoptée par les Nations-Unies le 10 décembre 1948 :
On rappellera en particulier que ses considérants appellent à « la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine » , aspirent à « l’avènement d’un monde où les êtres humains seront libres de parler (…) libérés de la terreur. »
La DUDH- que la France a intégré dans sa constitution- implique que « Toute personne a la droit de circuler librement à l’intérieur d’un Etat » , et que « Toute personne a la droit de quitter tout pays, y compris le sien et de revenir dans son pays. » (Art 13)
Concernant les lourdes séquelles sociales et économiques des mesures sanitaires prises par les autorités publiques , l’article 20 stipule que : « Toute personne a droit à la liberté de réunion et d’association pacifiques » , et l’article 22 : « Toute personne (…) est fondée à obtenir la satisfaction des droits économiques, sociaux et culturels indispensables à sa dignité et au libre développement de sa personnalité. » L’article 24 de la DUDH proclame que : « Toute personne a droit au repos et aux loisirs… » , mais ne mentionne jamais un quelconque « droit à la bonne santé. » Enfin , l’article 29 insiste sur le fait que : « Dans l’exercice de ses droits et dans la jouissance de ses libertés, chacun n’est soumis qu’aux limitations établies par la loi, exclusivement en vue d’assurer la reconnaissance et le respect des droits et libertés d’autrui… »
C’est également de ce que rappelait le président Emmanuel Macron, le 4 septembre 2020 au Panthéon, au cours de la célébration des 150 ans de la proclamation de la République, pour qui « être Français c’est être toujours aux côtés des combattants de la Liberté », dans « la liberté de juger et de savoir », en citoyen, car la Liberté ne se fractionne pas et ne se réduit pas.
Les réserves des chercheurs et spécialistes indépendants
Par ailleurs, nombre de médecins généralistes et spécialistes rappelaient que la grippe Coronavirus, tout comme la grippe saisonnière, n’est pas active , et donc contagieuse, durant les mois d’été et les périodes au cours desquelles la température s’accroit. C’était alors valable dans les pays de l’hémisphère-Nord , alors que dans les pays de l’hémisphère-Sud c’ était l’hiver, donc une température propice au développement de la grippe, ce qui ne pouvait nullement être interprété comme une menace de regain de grippe dans le Nord, comme les autorités publiques l’avaient avancé.
Par ailleurs, ces mêmes autorités médicales indépendantes du monde politique, rappelaient qu’aucun virus ne peut se transmettre dans les espaces aérés, ou proliférer sur des objets ou sur des animaux . Ils rappelaient qu’un virus se transmet directement d’un individu à l’autre , principalement expectoré dans la salive.
L’expérience médicale des premiers mois de la pandémie avait également démontré qu’un virus grippal n’est pas à lui seul mortel dans un organisme humain : Tout comme la Grippe saisonnière ou d’autres atteintes virales, c’est à la suite de « complications » qu’il est dangereux, c’est-à-dire par la fragilisation due à des pathologies préexistantes (cardiaque, diabétique, cancérologique ou autres), ou par l’affaiblissement due à un âge avancé. Il a peu de conséquences sur les organismes jeunes, sinon des symptômes légers.
Enfin nombre de praticiens commençaient à souligner que la recherche systématique de la présence du virus Covid 19 par une multiplication exponentielle des tests de dépistage était peu significative pour deux raisons : Le test PCR nasal n’est valable que durant un nombre restreint d’heures : Il faudrait ainsi le renouveler sans cesse, et pas seulement dans les cas d’une présence asymptomatique du virus, c’est-à dite sans manifestations. Il faut ajouter que des contagions ultérieures restent possibles en l’absence d’une immunité. Or les tests sérologiques d’immunité sont refusés en France.
Les excès et les confusions entretenues par les campagnes des autorités publiques, bénéficièrent d’un effet de « loupe médiatique », comme le soulignaient des médias indépendants.
Entretenir la peur sanitaire au cours des mois d’été 2020 avec des « prévisions » catastrophiques pour la rentrée suivante fit l’objet, de la part des autorités gouvernementales, d’une surenchère de déclarations au conditionnel et de supputations , sans la moindre preuve scientifique précise.
Certains médecins généralistes étaient néanmoins venus contribuer à ces prévisions catastrophistes, particulièrement ceux dont la patientèle avait enregistré une progression de l’ordre de plus de 20%.
Les démentis de deux pays proches
Le « cas » français était d’autant moins convainquant que deux pays limitrophes s’en était démarqués :
-En Suisse, où nous avions séjourné durant les trois premières semaines du mois d’aout 2020. Dès le libre passage de la frontière , aucune autorité helvétique ne demande aux voyageurs un quelconque « certificat » de bonne santé Dans l’ensemble du pays, tant les autorités douanières, que les fonctionnaires, les policiers , que dans les transports publics, dans les magasins ou dans les réunions de travail, nul n’était contraint de porter un quelconque masque. Seuls quelques restaurants proposaient à l’entrée du gel désinfectant. Le contraste était saisissant avec « l’hystérie française », selon les suisses qui n’avaient jamais été astreints à une quelconque « distanciation sociale. »
-Un autre pays voisin, la Belgique s’était démarquée de la France : Le Parlement européen avait décidé de transférer vers Bruxelles sa session plénière du 14 au 17 septembre qui devait se tenir à Strasbourg , où se tiennent communément douze sessions plénières de trois jours et demi par an . Cette transhumance d’environ 2 500 fonctionnaires européens était justifiée par le président du Parlement, David Sassoli du fait que, selon les exigences françaises, « tout le personnel serait mis en quarantaine à son retour à Bruxelles » , dans le cadre de « la décision adoptée par les autorités françaises de classer l’ensemble du département du Bas-Rhin dans un zone rouge » appliquée dès le 6 septembre. Les parlementaires européens s’en était fortement émus, le député française Fabienne Keller ayant estimé que « la Démocratie doit pouvoir continuer à s’exercer. » L’économie de Strasbourg avait été sévèrement impactée .
L’épidémie de Covid-19 surestimée par la France ?
Depuis le premier trimestre de l’année 2020, la pandémie du Coronavirus, suscite trois interrogations et entraine cinq constats :
Cette épidémie grippale dans sa version Covid-19, a-t-elle été exceptionnelle dans l’histoire récente ?
NON : Le XXe siècle a subi des pandémies qui, bien que moins dramatiques que celles du Moyen-Age furent dévastatrices. On peut citer :
*La Grippe espagnole qui a sévit entre septembre 1918 et avril 1919, faisant 50 millions de morts, selon une évaluation des Centres américains de prévention, et de contrôle des maladies- CDC. Originaire de Hong-Kong, ce virus avait traversé l’Asie pour atteindre, fin 1968 les Etats-Unis. Après quelques mois, il déferlait à nouveau en 1969, sur l’Europe, pour atteindre ensuite le reste du monde ;
*La Grippe asiatique qui fit 1,1 million de victimes (selon les CDC) en frappant par deux vagues : Apparue en février 1967 dans une province méridionale de la Chine, elle atteignait quelques mois plus tard , entre l’été 1968 et le printemps 1970, l’Amérique et l’Europe ;
*La Grippe de Hong-Kong qui avait provoqué la mort d’un million de personnes (Chiffre des CDC), avait fait le tour du monde entre l’été 1968 et le printemps 1970, avec la spécificité d’avoir tué un grand nombre d’enfants. Partie de Hong-Kong , la virus avait traversé l’Asie pour atteindre les Etats-Unis fin 1968. Après avoir disparu durant quelques mois, il déferlait sur l’Europe à la fin 1969. Les épidémiologistes avaient constaté que la contamination s’était pour la première fois propagée par les transports aériens modernes ;
*Le SIDA-VIH : Depuis 1981 et jusqu’à mi 2020 , il avait fait 32 millions de morts (Selon Onusida). Durant l’année 2018, 770 000 personnes en était mortes dans la monde , touchant en particulier des victimes dont le système immunitaire était vulnérable à des infections opportunistes. Des traitements antivirus sont venus bloquer la pandémie et réduire sensiblement les risques de contamination.
Dans les années 2 000 les pandémies deviennent moins meurtrières :
*Le SRAS-Syndrome respiratoire aigu sévère, apparu fin 2002 , transmis par la chauve-souris à l’humain, par intermédiaire de la civette , un mammifère vendu vivant sur des marchés chinois, pour consommation humaine de sa viande. Le SRAS se répandra dans une trentaine de pays , avec un faible nombre de décès , les 90 % des 774 morts se situant en Chine continentale et à Hong Kong, avec un taux de mortalité de 9,5% sur les contaminés, et cela jusqu’en 2003, date de sa disparition.
*La Grippe A-H.1N.1 avait provoqué la mort de 18 500 contaminés, selon l’OMS. Elle était apparue fin mars 2009 au Mexique sous l’appellation de « Grippe porcine », l’alerte pandémique n’ayant été lancée que le 11 juin suivant.
Ce virus s’avérait finalement bien moins meurtrier qu’annoncé par la revue médicale The Lancet qui avait estimé le nombre de morts entre 151 700 et 574 400. C’était la première fois qu’apparaissait une polémique scientifique mondiale à propos d’une pandémie. Des campagnes massives de vaccination furent organisées à la hâte.
Il fut alors rappelé que dans ces mêmes pays, chaque année, la Grippe saisonnière faisait à elle seule entre 250 000 et 500 000 morts par complications et fragilisations sanitaires.
*La pandémie d’Ebola, apparue pour la première fois en 1976, fut circonscrite entre les années 2013 et 2016 à l’Afrique de l’Ouest. Le virus avait alors pris la forme d’une fièvre hémorragique en Guinée, Sierra Leone et Libéria. Bien que moins contagieuse que d’autres maladies virales, l’Ebola était redouté pour son taux de létalité exceptionnellement élevé, d’environ 50% des contaminés.
En aout 2018, ce virus réapparaissait dans l’Est de la République démocratique du Congo, pour s’éteindre 52 jours plus tard. L’épidémie était déclarée officiellement disparue le 13 avril 2020, après avoir fait un total de 2 273 victimes selon le gouvernement congolais.
La deuxième interrogation suscitée en ce début du XXIe siècle à propos de la pandémie du Covid-19 conclue que ce virus s’avère bien moins mortel que les pandémies du XXe siècle, mais néanmoins plus agressif que ceux des années 2 000.
A l’apogée de cette pandémie, en mai 2020, selon le nombre de décès officiellement annoncés par les autorités gouvernementales d’Europe occidentale, puis confirmés par l’OMS, le nombre total de décès afférant au Covid-19 s’élevait à 162 402 pour un total 446 millions d’habitants de ces pays.
Dans le détail des pays, et par ordre décroissant, on constatait le nombre de décès suivant pour 100 000 habitants , seule échelle comparative valable :
*Belgique : 79,7 ; *Espagne : 59,4 ; *Italie : 53,2 ; *Royaume Uni : 53,2 ; *France : 43,8 ; *Suède : 36,8 ; *Pays-Bas : 33,3 ; *Islande : 32,1 ; *Luxembourg : 17,9 ; *Portugal : 12,1 ; *Allemagne : 9,7 ; Danemark : 9,5 ; *Autriche : 7,1 ; *Roumanie : 5,8 ; *Finlande : 5,5 ; *Hongrie : 4,8 ; *Norvège : 4,4 ; *Pologne : 2,5 .
Les déclarations officielles à mai 2020, faites par les Etats-Unis , avec 95 806 décès pour 330,252 millions d’habitants, soit 28,1 morts pour 100 000 habitants et par le Canada (38 millions d’habitants), avec 16,3, situent ces deux pays entre les Pays -Bas et le Luxembourg.
Pour nombre de pays à régimes autoritaires ou à gouvernances défaillantes ( Chine, Iran , au Moyen-Orient , en Afrique ou en Amérique latine) les statistiques officielles ne sont pas fiables. Rappelons que, conformément aux règles de l’ONU, l’Organisation mondiale de la sante -OMS n’entreprend pas d’enquête locales contre la volonté des gouvernements en place.
Le troisième questionnement porte sur les raisons et les mécanismes qui ont poussé un nombre d’Etats membres de l’ONU à qualifier cette « grippe-sans vaccin » de danger majeur planétaire.
Dans les pays occidentaux il s’agissait, pour certaines autorités politiques, d’apporter un bémol au modèle Républicain, en grossissant et en entretenant une nouvelle « menace sanitaire », qui permet d’interdire tous les rassemblement protestataires, les pressions syndicales, les mouvements d’opposition dans la rue et l’émergence du « populisme. »
En France cette tentation était née au lendemain de l’apparition des manifestations des « Gilets Jaunes », et par ailleurs des pressions des personnels médicaux devant les insuffisances d’investissement dans le système hospitalier.
Le mouvement des « Gilets jaunes » qui avec les franges Extrémistes de droite et d’Ultra-gauche étaient empêchés de mobiliser des foules dans les rues du pays, de telles manifestations de masses étant aussitôt interdites au nom du danger épidémique.
Cette pression sur l’opinion publique permettait également de masquer les réactions populaires face à la multiplication des réformes de fond menées au pas de course. Sur plus de dix-huit dossiers de réformes annoncés par Emmanuel Macron durant sa campagne pour l’élection présidentielle -concernant en particulier le chômage, le Code du travail, la Sécurité sociale, ou les retraites- les blocages des opinions publiques se sont multipliés, les protestations menaçant de désordres quotidiens dans les rues du pays, une partie des Français s’avérant particulièrement conservateurs. Il était urgent de « calmer la rue » en créant une sorte d’unanimité devant une menace contre la santé de chacun.
Les manifestations de rues contre des décisions ou des réformes gouvernementales étaient jugulées, sans que l’on puisse arguer d’une interdiction de manifester librement et démocratiquement.
Les syndicats qui aspiraient à défendre les intérêts économiques et sociaux des travailleurs étaient de même paralysés, y compris dans le domaine de la santé.
Pour certains analystes économiques, les astreintes imposées par les autorités publiques dans le cadre de cette pandémie eurent pour effet de redessiner la structure économique du pays, au détriments des petites et moyennes entreprises, mais au profit des grands groupes commerciaux et industriels, ainsi qu’ au profit des entreprises utilisant le numérique, mais en détriment des commerces de proximité. La question posée était : Fallait-il procéder à ces évolutions « au pas de course » ? ou était-il plus réaliste d’étaler cette mutation sur un plus grand nombre d’années ?
Après de premières réticences, d’autres Démocraties comme l’Allemagne, la Grande-Bretagne ou certains Etats américaines adoptèrent cette tactique pour instaurer la « paix civile. »
Dans les dictatures , théocratiques ou militaires, la mise au pas des opinions publiques devient moins condamnable lorsqu’il s’agit de la santé de la population, encore que les statistiques de la diffusion du virus y étaient, pour le moins, « contrôlées. »
Alors, ce virus grippal devenait une pandémie.
Cinq constats
Des populations déjà frappées de « troubles obsessionnels compulsifs -TOC ».
L’obstacle qui ralentie la mutation économique mondiale, et particulièrement française, se situe pas seulement dans sa complexité technique, mais également dans l’apparition des « populismes » qui veulent laisser croire que la gouvernance qui mènera au nouveau siècle numérique est à la portée de tout un chacun , thème développé aussi bien pas les Extrême droites que par celles de l’ultra-gauche.
Restait à savoir comment et pourquoi de vastes fractions de populations mondiales se sont laissé entrainer dans des réactions de panique collective qui ne pouvaient être comparées jusque-là qu’à des situations de guerre.
C’est alors que sont réapparues en force les « toqués », encouragés et conditionnés par les gouvernances qui entendent réduire les résistances à cette transition vers la nouvelle ère numérique de la part des franges de populations conservatrices qui, partout dans le monde, continuent d’être convaincue qu’il ne fallait pas changer car « avant c’était bien mieux. »
En France, l’urgence et l’importance des gestes « sauveurs » de « lavage des mains » et de « distanciation sociale » qui furent générateurs de « phénomènes de panique » trouvaient leur origine dans les « troubles obsessionnels compulsifs- TOC » .
Des millions de Français souffrent déjà de TOC, à des degrés divers, révèle une « fiche info santé » diffusée dans toutes les pharmacies de France, à partir d’une étude de l’Association française des personnes souffrant de Troubles obsessionnels compulsifs- AFTOC.
Il y est rappelé que le trouble obsessionnel compulsif-TOC est une « forme d’anxiété particulièrement handicapante » qui « se traduit par une obsession combattue par (…) une compulsion conjuratoire et répétitive, proche du rituel : se laver les mains frénétiquement, désinfecter, vérifier sans cesse, ranger etc. » Il est diagnostiqué une « peur de contaminer son entourage ou soi-même , par des microbes », ou « la peur d’être atteint d’une maladie grave ». En conséquence« le TOC altère la vie familiale et sociale au point d’entrainer souvent des « épisodes dépressifs » chez les adultes. Chez ceux-ci, le traitement actuel des TOC repose sur une classe particulière d’antidépresseurs, dont l’usage a été multiplié, constatent les pharmacies. Le TOC peut également affecter les enfants de 6 à 13 ans qui peuvent cumuler plusieurs types de peurs jusqu’à l’âge adulte.
Les réponses aux questions que nous nous sommes posées, ont à nos yeux la seule vertu de re situer la période de confinement que nous venons de subir, dans ses plus justes proportions.
La « course » au vaccin
Pour l’industrie pharmaceutique française, tout comme celles de Grande-Bretagne, des Etats-Unis, de Chine, de Russie ou d’ailleurs, la « course » à la recherche, à la fabrication et à la diffusion d’un vaccin universel contre le virus grippal du coronavirus battait son plein dès le mois de juin 2020.
En France, les laboratoires Sanofi et GSK avaient annoncé dès les premiers jours de septembre avoir mis au point un vaccin « à moins de dix euros. » alors que le laboratoire européen concurrent anglo-suédois AstraZeneca , proposait 2,50 euros la dose. Le président de Sanofi avait alors assuré que « les Français et les européens auront le vaccin de Sanofi au même moment que les patients américains. » Il était alors question de 100 millions de doses pour les Etats-Unis, 300 millions pour les Européens et 60 millions pour la Grande-Bretagne. Le projet français était de fabriquer le vaccin dans l’usine de Sanofi de Vitry-sur-Seine, sans compter les « millions de doses » qui seront proposées aux pays en développement à des conditions tarifaires « tout à fait exceptionnelles » selon le président de Sanofi.
En somme, il était « urgent » de faire prolonger la mobilisation contre la Pandémie, afin de réaliser des prouesses économiques pour l’industrie pharmaceutique française.
En conclusion, notre conviction est qu’il n’y a pas un « Avant » et une « Après » Covid-19 pour le système économique et financier mondial, particulièrement dans les pays développés, mais une entrée progressive dans la nouvelle ère numérique, après les économies agricole et industrielle , après la mondialisation dite « sauvage, vers une politique nouvelle des échanges multinationaux. Le pari fut de « surfer » sur la déstabilisation économique provoquée par la pandémie, pour accélérer ce passage à une ère nouvelle pour le XXIe siècle.
Gérard FELLOUS
Ayant suivi dans sa carrière journalistique les évolutions géopolitiques des pays du Moyen et du Proche-Orient à la tête d’une agence de presse internationale, Gérard FELLUOS vient de faire paraitre une étude géopolitique en cinq tomes sur « Le Moyen-Orient en restructuration » ( l’Harmattan) . Il a été expert pour les Droits de l’homme auprès des Nations unies , de l’Union européenne du Conseil des Droits de l’homme et de l’Organisation internationale de la francophonie et, à ce titre, fut consulté par nombre de pays arabo-musulmans. Initiateur et secrétaire général de la Commission nationale consultative des droits de l’homme-CNCDH auprès de neuf Premiers ministres français, entre 1986 et 2007, il a traité , en symbiose avec la société civile, des questions de société posées à la République (www.gerardfellous.com).